On s’accorde un moment pour ralentir le rythme souvent effréné du quotidien et reprendre contact avec sa vie intérieure (émotions, rêves, inconscient, etc.).
On laisse progressivement surgir les images, reflets aussi bien des expériences du passé que des rêves auxquels on aspire, eton les transforme à travers le dessin, la peinture, le collage, le modelage, en une œuvre plastique. Ce faisant, on renoue avec la dimension de jeu, cette part de soi souvent mise de côté si n’est enfouie, alors qu’elle apporte vitalité, plaisir, paix…
Dans l’atelier, le geste créateur fait appel au corps qui se met en mouvement pour réaliser une œuvre concrète.
Sans se préoccuper de la qualité ou de l’apparence de la production finale, on dépose les tensions physiques et morales dans la matière et on fait de la place à ce qui advient.
On prend du recul et, de même que l’on considère une production sous différents angles, on reconsidère les problématiques de la vie pour les affronter différemment.
Lorsque les mots manquent pour dire ce qui nous habite, les outils (crayons, craies, gouache, encres, papiers, …) permettent de mettre en forme et nuancer ce qui semble si difficile à exprimer.
Se mettre en création sollicite l’imagination, l’intuition, la pensée et les émotions. Les images ou les formes créées dévoilent certains aspects de soi, leur donnent du sens et peuvent générer une vision et des comportements nouveaux .
Au fil des séances, on mobilise ses ressources propres, on fait des choix (support, matière, techniques, …), on met en place un langage plastique (organisation, forme, matière, couleur, …) qui rend notre production unique et spécifique.
Sans plus dépendre du regard des autres ni de sa propre autocritique, on se donne le droit d’être différent, d’être qui on est et avant tout, d’être l’acteur de sa propre vie.
Créer permet de découvrir et expérimenter des ressources et compétences souvent insoupçonnées.
En trouvant des solutions pour vaincre les résistances de la matière, on reprend la main sur ce qui nous arrive. Fort de cette capacité d’agir, le regard que l’on porte sur soi s’enrichit de bienveillance, de respect, de valeur.
Et conscient d’avoir transformé sa fragilité en force, on se dit qu’il est possible de vivre au plus près de soi et d’avancer.